Ces entreprises qui roulent pour la mobilité douce

Selon le baromètre « Mobilité et entreprises » d’Alphabet France et de l’Ifop publié en 2024, 55 % des actifs français déclarent bénéficier de solutions ou de services de mobilité via leur société. Mais dans un contexte dans lequel 74 % d’entre eux utilisent encore la voiture en solo pour se rendre au travail (Insee), les entreprises ont un rôle clé à jouer pour inverser la tendance, notamment en zones urbaines.  

Un partenariat pour transformer les trajets du quotidien

À Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), la SNCF a récemment illustré cette ambition en s’associant à BeeToGreen, une start-up spécialisée dans le « vélotaf », pour déployer le forfait mobilités durables (FMD) auprès des 18 000 salariés de ses campus dionysiens. Ces derniers bénéficient désormais d’une allocation mensuelle utilisable sur la marketplace de BeeToGreen pour acquérir vélos, accessoires ou équipements de mobilité douce.  

« Nous voulons favoriser les mobilités décarbonées et améliorer la qualité de vie au travail. C’est bon pour la planète et pour les collaborateurs », résume Abdelkader Bentahar, directeur des ressources humaines à la SNCF, dans Le Journal des Flottes¹. Au-delà de la subvention, des ateliers d’entretien, des conseils personnalisés et de nouvelles infrastructures (parkings sécurisés, espaces de rangement) sont au programme.  

Grandes entreprises ou start-up… l’engagement est unanime

La SNCF n’est pas seule dans le peloton. Accor, Axa France,BNP Paribas… ces groupes proposent dorénavant un forfait mobilités durables, cumulable avec la prise en charge des abonnements de transports en commun.  

Et les exemples font florès. Cet été, le Crédit Mutuel Midi-Atlantique s’est fixé pour objectif de convertir au moins 250 collaborateurs de ses 115 agences au « vélotaf » d'ici à trois ans. De son côté, Natixis Interépargne a inscrit la mobilité durable au cœur de son plan de sobriété carbone, décrochant le label « Employeur Pro-Vélo » pour ses initiatives en faveur de la petite reine. Son ambition : atteindre 25 % de « vélotafeurs » d’ici fin 2026.  

Autre initiative chez Time for the lanet : chaque salarié se voit désormais offrir deux jours de congés supplémentaires par an… à condition, cette fois, de préférer le train à l’avion dans le cadre des déplacements professionnels ou des vacances. Il s’agit des TTR (temps de trajet responsable),une idée née chez les collaborateurs d’Ubiq, qui commence à faire son chemin dans les entreprises. 

Moins de stress, plus d’énergie : les bienfaits de la mobilité douce

Au-delà des aides financières (FMD, primes vélo, remboursement à 100 % des abonnements), de nombreuses entreprises misent sur des concours, des places de parking réservées aux covoitureurs, des ateliers ou des séances de remise en forme pour inciter au changement. Et les avantages sont multiples : diminution du stress, économies sur les trajets, meilleure santé physique grâce à l’activité douce, mais aussi fierté de participer à l’effort collectif en faveur de l’environnement. 

« En passant au vélo pour mes trajets quotidiens, j’ai non seulement réduit mon budget transport, mais j’ai retrouvé la forme et moins de stress le matin. Et mes collègues s’y mettent aussi ! », témoigne Julie, collaboratrice chez BNP Paribas. 

Afin de réduire les bouchons, le stress, la pollution… et si le trajet jusqu’au bureau se faisait en pédalant plutôt qu’au volant ?  

Comment passer à l'action ? 3 ressources 

• Les entreprises s'engagent : https://lesentreprises-sengagent.gouv.fr/s-engager/engagement/je-deploie-les-dispositifs-dincitation-a-la-mobilite-durable

¹ « La SNCF veut mettre ses salariés au vélo », Le Journal des Flottes, avril 2025.