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Transport et logistique : les évolutions d’un secteur clé

Pour faire face à la hausse des flux et à la crise climatique, le secteur du transport et de la logistique s’adapte et croît. Une tendance qui profite à une hausse de l’emploi dans les différentes branches du secteur.

Publié le  10/06/2024

Les chiffres clés

Avec un total de 200 milliards de chiffre d’affaires, le secteur du transport et de la logistique représentait 10 % du PIB national en 2021, selon le Ministère de la transition écologique. Le temps est à l’optimisme car les entreprises du secteur anticipent une nette croissance du volume de marchandise à traiter à l’horizon 2030. D’après une étude d’OPCO Mobilités, en partenariat avec le Ministère du travail,  c’est plus de 8 entreprises sur 10 qui évaluent qu’une conjoncture économique favorable du secteur est probable ou très probable.

Une bonne nouvelle pour l’emploi dans le transport et la logistique qui représente déjà 2,13 millions d’emplois, ce qui en fait le 5ème recruteur en France. Pour assurer le conditionnement, le stockage et la livraison de la marchandise, la logistique englobe de nombreux métiers que l’on peut regrouper dans 5 branches. La plus pourvoyeuse d’emplois est le transport terrestre avec 55 % des emplois du secteur, suivi de la logistique (26 %), les activités de poste et de courrier (13 %), le transport aérien (4 %) et enfin le transport maritime et fluvial (1 %). Un décryptage de chacune des branches s’impose pour comprendre les opportunités qui se dégagent dans chacune d’entre elles.
 

Le transport terrestre : de nombreux postes à pourvoir

Le transport terrestre est ferroviaire ou routier. Le transport de marchandise est largement dominé par le transport routier avec 88 % du volume total contre 9 % pour le ferroviaire en 2020.
Le transport routier affronte de nombreux défis. D’abord celui de la hausse des coûts du carburant, de l’ordre de 6,6 % en moyenne annuelle d’après une étude de l’Union TLF. Une hausse et des réglementations européennes qui poussent les entreprises à investir dans une logistique plus verte, avec un renouvellement progressif de la flotte pour privilégier des véhicules propres 100 % électriques ou à hydrogène.
Le dynamisme du secteur entraîne aussi une pénurie de conducteurs routiers. En France, c’est plus de 50 000 postes qui sont vacants en 2024 dans le transport routier de marchandises. Une étude de l’Union internationale du transport routier (IRU) prévoit même que 30 % des professionnels de la route seront à la retraite d’ici 2026. D’après leur estimation, c’est 2 millions de postes qui seront à pourvoir en Europe en 2026.
L’occasion de devenir soi-même conducteur routier ! Ce métier permet de parcourir les routes de France jusqu’en Europe tout en garantissant la préservation des marchandises. Avec le transport de déménagement, le transport routier de marchandises concentre environ le tiers des emplois du transport terrestre. Mais ils existent bien d’autres métiers comme celui de chauffeur-livreur pour transporter des colis, de taxis pour transporter des voyageurs, ou d’approvisionneur logistique pour l’approvisionnement des entreprises.
 

La logistique : une diversité des métiers

La logistique permet de pratiquer une grande diversité de métier : cariste, magasinier, technicien logistique. La croissance des emplois dans le secteur s’appuie sur la hausse du volume de marchandise. Ainsi, d’après l’étude d’OPCO Mobilités, 2/3 des entreprises anticipent une croissance de leurs effectifs, dont certaines de plus de 20 % entre 2025 et 2030

Parmi les besoins en recrutement, les métiers de manutention et de conduite d’engin et de réception-préparation sont particulièrement pointés. Les entreprises du secteur anticipent aussi une hausse des recrutements des métiers de l’informatique, compte tenu de la numérisation du secteur. Mais ce sont surtout les métiers dit de la Qualité, sécurité au travail, environnement (QHSE) que les entreprises ciblent. Ainsi, 53 % des entreprises anticipent une augmentation de leurs effectifs sur ces métiers. Ces prévisions démontrent la volonté des entreprises de s’investir davantage dans la sécurité et la santé au travail et la protection de l’environnement.
 

Les activités de poste et de courrier, trop souvent oubliées

Les métiers de la poste et de courrier sont peu cités lorsqu’on parle de logistique. Ils s’agit des activités relatives à la levée, l’acheminement et la distribtuion de lettres et de petits colis. 

Les emplois de cette branche de la logistique représentent plus de 10 % des emplois du secteur, dans une dynamique de forte mutation. En effet, du fait de la digitalisation des échanges, l’activité postale pour la correspondance a diminué en moyenne de 6,5 % par an entre 2013 et 2019. En parralèle, le marché de la livraison de petits colis ne cessent de croître avec l’essor du e-commerce, en France et à l’international.
Le groupe La Poste domine le marché des courriers et des colis, bien que concurrencé par UPS, FedEX et DHL sur cette dernière activité. Pour autant, La Poste continue d’être un important pourvoyeur d’emplois, avec pas moins de 10 000 facteurs rien qu’en Île-de-France pour 550 recrutements par an. C’est bien le métier de facteur qui demeure le plus emblématique, avec un salaire 10 % au-dessus du SMIC en moyenne pour les débutants. Aucun diplôme n’est requis pour postuler sur Laposterecrute.fr, excepté le permis B.
 

Le transport aérien, maritime et fluvial propose moins d’emplois

Au total, les emplois dans le transport aérien, maritime et fluvial, représente 5 % des emplois du secteur de la logistique et du transport, soit un peu plus de 100 000 emplois.

Le transport aérien compte un peu moins de 90 000 travailleurs en France. Le secteur a connu une crise difficile avec l’épidémie de Covid-19 qui a entraîné la suppression d’environ 8 300 emplois en France en 2020. Mais en 2024, un retour à la normale est prévu. Entre 2021 et 2022, c’est près de 5 000 salariés qui ont été recruté. Plusieurs métiers sont particulièrement en tension, à commencer par les métiers d’assistance en escale d’après la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (FNAM).

Les emplois dans le transport maritime et fluvial ne représente que 1 % du secteur de la logistique. Dans le transport maritime, il s’agit principalement des officiers de la marine marchande qui veille à la navigatio et à l’intégrité de la marchandise. Dans le transport fluvial, les emplois peuvent tout autant consister à l’entretien des canaux navigables ou à la navigation en elle-même comme des métiers comme celui de matelot de la navigation fluviale
 

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