« L’habitat social est au cœur de la ville et de la vie des gens. »

Quelles sont les caractéristiques du secteur de l’habitat social ?

Barbara Grizelj : L’habitat social est au cœur de la ville et de la vie des gens, et ce secteur très actif offre des métiers porteurs de sens. Les bailleurs interviennent dans tous les métiers de l’immobilier, depuis la maîtrise d’ouvrage (prospection foncière, montage et suivi d’opérations) jusqu’à la gestion immobilière (gestion locative, recouvrement…), en intégrant la gestion de proximité (entretien du patrimoine, relation avec les locataires, gestion des problèmes techniques), la vente ou encore bien sûr les fonctions support. Quand un collaborateur arrive dans ce secteur, souvent il y reste, car il offre des possibilités d’évolution professionnelle et lui donne le sentiment d’être utile à la société.

Pour quels types de métiers recrutez-vous chez 3F et dans quelles proportions chaque année ?

B. G. : En 2022, nous avons effectué près de 400 recrutements en CDI dans toute la France. Nos recrutements répondent à nos besoins en proximité : gardiens et  gestionnaires d’immeubles, chefs de secteur, mais aussi chefs de projets immobiliers - qui gèrent les opérations de construction neuve ou de réhabilitation des immeubles -, chargés de gestion locative, chargés de commercialisation ou toutes les fonctions support.

Rencontrez-vous des difficultés à recruter pour ces différents métiers ? Si oui, pour quelles raisons ?

B.G. : 3F est un acteur majeur de l’écosystème de l’habitat social par sa taille, son histoire et son projet, et figure dans le classement des 500 meilleurs employeurs de France, selon l’étude menée à l’automne dernier par l’Institut Statista et le magazine Capital. Rejoindre 3F, c’est la promesse d’un emploi qui a du sens, avec des perspectives d’évolutions professionnelles et un pack social complet et intéressant. Le marché de l’emploi est globalement tendu, en particulier sur les métiers de la maîtrise d’ouvrage : chefs de projet construction, métiers de la technique (profils nécessitant d’être spécialisés dans des domaines comme le chauffage, les ascenseurs…), chefs de secteur (profils en pénurie, propres à notre secteur), gestionnaires de groupes immobiliers, métiers du numérique ou encore comptables. 

En quoi consiste le métier de gardien d’immeubles ?

B. G. : Le gardien d’immeubles est le premier interlocuteur de nos clients locataires. Il est au cœur des grandes transitions : sociétales, avec l’évolution des attentes de nos clients et le vieillissement de la population, environnementales, avec, par exemple, l’accompagnement de nos clients aux écogestes (tri des déchets), digitales, car il est connecté à son écosystème... Tout comme le gestionnaire d’immeubles, il assure une présence dans nos ensembles immobiliers et offre un relais à nos clients en prenant en charge leurs demandes, en réalisant l’entretien courant de l’immeubles ou de la résidence, en participant à sa gestion technique et enfin en contribuant à la gestion locative et sociale. Ces métiers ont énormément évolué ces dernières années : les gardiens sont connectés à l’entreprise, à l’équipe et aux prestataires via des tablettes et smartphones. Ces nouveaux outils de travail ont permis de renforcer leur connexion. 

Quelles sont les qualités d’un bon gardien d’immeubles ?

B. G. : Il doit être doté d’un bon relationnel, faire preuve de réactivité et d’une grande capacité d’adaptation pour gérer des situations variées et différents interlocuteurs. Le gardien appartient à une équipe, même si son activité implique une forte autonomie pour être capable d’organiser son activité et d’identifier les priorités de la journée, sans oublier ce qui doit être fait de manière quotidienne pour assurer un service en continu auprès des locataires. Pendant la crise sanitaire, les gardiens d’immeubles ont effectué leur travail quotidiennement, au contact des 250 à 300 habitants des groupes immobiliers. Ils ont été au rendez-vous dans ce moment exceptionnel.

Quels parcours proposez-vous aux gardiens d’immeubles ?

B. G. : Ce métier est un métier de proximité, qui assure une présence auprès de nos clients. Nous prêtons une forte attention à ceux qui nous rejoignent, en leur permettant d’être formés et accompagnés pendant leur période d’intégration et tout au long de leur parcours au sein de 3F. Nos nouveaux gardiens d’immeubles bénéficient d’un cursus de formation aux méthodes et aux process 3F de deux mois et demi, alternant modules théoriques et pratiques avec un tuteur dédié. La transmission de nos savoir-faire 3F est aussi une valeur importante. 

Quelle politique de développement des compétences et d’accompagnement des collaborateurs avez-vous mise en place ?

B. G. : Chaque année, près de 70 % de nos collaborateurs suivent au moins une formation. La mobilité professionnelle est également un axe majeur de notre politique de Ressources humaines. Nous offrons de multiples possibilités d’évolution, qu’elles soient géographiques, hiérarchiques ou encore fonctionnelles. Lors de nos recrutements, la priorité est donc donnée à la mobilité interne, qui bénéficie à près de 200 collaborateurs chaque année. Nous proposons à nos collaborateurs des parcours transversaux variés : ils peuvent ainsi développer leurs compétences et découvrir d’autres métiers. Chaque année, nous effectuons des revues de personnels en collaboration avec les managers, lors desquelles nous passons en revue tous les collaborateurs de l’entreprise. Cela nous permet d’identifier ceux à potentiel et ceux qui souhaitent évoluer. 

Le Groupe 3F est partenaire de Pôle emploi dans les territoires, comment travaillez-vous ensemble ?

B. G. : Nous soumettons nos offres à Pôle emploi et nous accueillons des stagiaires dans le cadre de dispositifs comme la Période de mise en situation professionnelle (PMSMP). Nous organisons aussi avec Pôle emploi des sessions collectives de recrutement, notamment pour nos postes de gardien d’immeubles. Le dernier job dating a eu lieu en décembre 2022 à Saint-Germain-en-Laye (78), et une nouvelle session est prévue prochainement. Les managers opérationnels participent à ces actions menées en partenariat avec les agences Pôle emploi. Ce modèle est en cours de développement sur d’autres départements, notamment celui de l’Essonne. 

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À quels salons ou événements autour de l’emploi participez-vous ?

B. G. : Nous participons à des salons de recrutements, tels que le Salon Paris pour l’emploi ou encore le Forum des métiers de l’immobilier, qui nous permettent de recruter et d’échanger avec des candidats pour des postes de gardien d’immeubles, notamment, ou des postes administratifs comme les métiers de l’assistanat. Nous avons mis en place des partenariats avec les missions locales des différents départements d’Île-de-France afin de constituer un réseau, mais également un vivier de candidats.

Quels sont les nouveaux métiers qui se développent chez 3F ?

B. G. : Le métier de gestionnaire d’immeubles est un métier en croissance : ce sont les collaborateurs qui assurent la gestion de proximité de nos sites immobiliers de petite taille. Nous avons également mis en place un nouveau métier de chargé de gestion d’immeubles et tranquillité résidentielle : ce sont des équipes mobiles qui interviennent en renfort des gardiens d’immeubles dans des secteurs difficiles, en réalisant notamment de la médiation et en contribuant à la gestion d’une relation de qualité avec les clients.