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Sécuriser son parcours de pigiste avec France Travail

Romain Harent et Thomas* sont pigistes pour plusieurs chaînes de sport. Ils évoquent l’intérêt de collaborer avec France Travail pour sécuriser leur métier qui est parfois précaire.

Publié le  03/05/2024

En tant que pigiste, quelle est votre situation ?

Romain : Je suis entre deux rédactions et je donne des cours. C’est comme si j’étais salarié à temps partiel entre trois employeurs, avec trois petits salaires qui, ensemble, me permettent de vivre correctement. Et si jamais il y a un problème, je sais que France Travail me protège.
Thomas : Le journaliste pigiste est considéré comme un salarié. Il est au régime général, il reçoit des fiches de paies. J’ai été 15 ans pigiste et au moment d’avoir des enfants j’ai obtenu un CDI avant de me faire licencier. Je suis donc redevenu pigiste pour plusieurs chaînes de sport.

* Le prénom a été changé

À quand remonte votre inscription à France Travail ?

Romain : L’immense majorité des pigistes sont inscrits à France Travail et ça a été mon cas très tôt. 

Thomas : Au tout début de ma carrière, je ne savais même pas que j’avais le droit d’être inscrit alors que je travaillais. Donc pendant 3-4 ans je ne me suis pas inscrit. Il faut imaginer la scène quand je suis allé voir ma conseillère de l’époque avec des énormes classeurs qui contenaient quatre ans de feuilles de contrats, de fiches de paies et d’attestations Pôle emploi (ex-nom de France Travail) ! 
 

Quand avez-vous bénéficié concrètement de la sécurité permise par France Travail ?

Romain : J’ai eu la chance de ne presque jamais avoir eu besoin d’allocation. La seule fois où j’en ai eu une, c’était le premier mois du confinement à cause du Covid. Après j’ai eu accès au chômage partiel par le biais de mes employeurs.

Thomas : Quand j’étais en CDI je gagnais beaucoup en travaillant moins, tandis que maintenant en tant que pigiste je gagne moins en travaillant plus. Mais je m’en sors notamment grâce à France Travail. À la suite de mon licenciement, ils ont calculé mon Allocation de Retour à l’Emploi (ARE) sur la base de mon ancien salaire qui était confortable. Cette allocation permet de compléter mon salaire de pigiste. C’est indispensable maintenant que j’ai un niveau de vie que je dois assumer : je suis propriétaire, j’ai des enfants et j’ai donc des frais à payer.
 

Quel a été le rôle des conseillers et conseillères de France Travail ?

Romain : J’ai eu un rendez-vous avec une conseillère la toute première fois où je me suis inscrit. Nous avons fait le point sur ma situation. Elle m’a expliqué comment ça fonctionnait, comment faire son actualisation.

Thomas : C’est compliqué de bien faire son actualisation. En fonction des employeurs, tu peux avoir soit un contrat, une attestation France Travail et une fiche de paie par mois, ou la même chose mais par jour. C’est énormément de documents à gérer.
Donc le rôle de ma conseillère c’est de réceptionner les dossiers que je lui envoie et de faire les calculs. C’est bien parce que tu as quelqu’un à qui parler. Je lui envoie des mails et elle me conseille. Elle est vraiment top ma conseillère, elle est au plus près de ma situation. J’ai de la chance.
 

En tant que pigiste, comment l’inscription à France Travail est-elle perçue ?

Romain : Personne n’a honte d’être inscrit à France Travail. Nous avons tous conscience que notre situation est par définition précaire. Quand on travaille, on cotise pour France Travail pour se sécuriser par rapport à un chômage éventuel ou à une baisse d’activité. Globalement il n’y a aucun tabou.
 

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