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Journée des droits des femmes : interview de Virginie Coppens Menager et Angélique Alberti

A l'occasion de la Journée internationale des Droits des Femmes, nous avons interrogé Angélique Alberti, Directrice Régionale de la DREETS Grand Est, et Virginie Coppens Menager, Directrice Régionale France Travail Grand Est.

Publié le  13/03/2025

8 mars 2025 : journée internationale du droit des femmes

A l'occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes nous avons échangé avec Angélique Alberti, Directrice Régionale de la DREETS Grand Est, et Virginie Coppens Menager, Directrice Régionale de France Travail Grand Est.

  •  Quels progrès constatez-vous dans l’égalité femmes-hommes au travail et quels défis restent à relever ?

Virginie : L’égalité progresse, mais elle reste incomplète. Si de plus en plus de femmes accèdent à des postes de management, certaines fonctions restent encore largement masculines ou féminines. Pourquoi ? Parce que les représentations culturelles sur les métiers évoluent trop lentement. Il est temps de casser ces stéréotypes : les femmes ont leur place dans le BTP comme les hommes dans les métiers du soin.

Angélique : Les choses avancent, mais trop lentement. Les lois aident, même si c’est dommage d’y recourir pour progresser. Les compétences priment de plus en plus dans les recrutements, mais le plafond de verre persiste, notamment pour les postes de direction. Beaucoup de femmes hésitent encore à se projeter dans des fonctions d’encadrement. Les index « égalité professionnelle » du public et du privé permettent de mesurer ces avancées et les défis restants.

  • Vos parcours sont inspirants. Quels leviers ont été déterminants pour vous en tant que femme dans un poste de direction ?

Virginie : Oui, car trop d’obstacles subsistent. La clé ? Ne rien s’interdire et avancer avec détermination. La maternité ne doit pas être un frein, mais un élément à intégrer dans une carrière. Savoir s’entourer, chercher du soutien professionnel et personnel, et bénéficier d’un mentorat aux moments stratégiques font toute la différence.

Angélique : Mon évolution a été influencée par un contexte familial très soutenant, avec un conjoint et des enfants qui m’encouragent malgré les défis liés à mon célibat géographique depuis 4 ans. Mon éducation m’a aussi appris l’importance du travail et de l’autonomie, en grande partie grâce à une jeunesse marquée par le sport, qui m’a forgé une résistance physique et nerveuse. Ma volonté de changer les choses de l’intérieur m’a guidée dans mes choix professionnels, tout comme les quelques rencontres marquantes qui ont joué un rôle clé dans mon apprentissage et mes décisions.

  • Selon vous, quelles actions concrètes les employeurs et les institutions doivent-ils mettre en place pour permettre aux femmes d’évoluer pleinement dans leur carrière ?

Virginie : Les lois imposent aux employeurs de progresser sur ces sujets, mais l’enjeu dépasse la conformité réglementaire. Chez France Travail, l’égalité professionnelle est une priorité, et notre score de 93/100 à l’index égalité femmes-hommes en est la preuve. C’est aussi un vrai levier d’attractivité pour les entreprises : les jeunes générations sont attentives aux engagements sociétaux des employeurs.

Angélique : Il est essentiel de se concentrer sur les compétences des individus sans présumer de leurs attentes en fonction du genre. Il faut également créer un environnement de confiance où l’accompagnement est offert à ceux qui en ont besoin. Enfin, la formation à l’égalité professionnelle et la prévention des violences sexistes et sexuelles doivent être des priorités pour construire un collectif inclusif.

  • Quelles initiatives ou dispositifs vous semblent particulièrement efficaces pour favoriser l’insertion et l’évolution professionnelle des femmes ?

Virginie : Plutôt que des quotas, nous croyons en des actions qui renforcent les compétences et ouvrent des perspectives. La mixité est une force : les collectifs mixtes sont plus performants que les groupes uniquement masculins ou féminins. Le mentorat est un excellent levier pour encourager les femmes à oser et à se projeter dans des carrières ambitieuses.

Angélique : Le mentorat se révèle être une initiative précieuse pour soutenir les femmes à différents stades de leur carrière, qu’elles soient en formation ou en poste. Le travail mené sur la mixité des métiers, dès l’enfance, et l’accompagnement à l’entrepreneuriat féminin sont également des leviers efficaces pour encourager et faciliter leur évolution professionnelle.

  • Si vous aviez un conseil ou un message d’encouragement à transmettre aux femmes en quête de leur place dans le monde du travail, quel serait-il ?

Virginie : N’écoutez pas les idées reçues. Vos compétences, vos envies et votre engagement doivent guider votre parcours, pas votre genre. Osez !

Angélique : Il faut oser et être en accord avec ses convictions, son environnent et son envie. Le pire serait de progresser pour faire plaisir à autrui. Je pense qu’elle telle option serait vouée à l’échec. C’est l’envie et la conviction, qui créent la capacité à faire. Rien n’est impossible et la vie est très courte.

 

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