Article
Dispositif Territorial d'Accompagnement QPV
L’objectif de ce dispositif territorial d'accompagnement (DTA) est de favoriser l'accès à l'emploi des demandeurs d'emploi les plus exposés à des difficultés d'intégration au marché du travail, résidant en QPV, en développant des modalités d'accompagnement personnalisé (recours, selon les besoins, à des mises en situation professionnelle, à des actions de remobilisation, des approches permettant la valorisation des compétences auprès des employeurs locaux, du suivi dans l'emploi, etc.).
Publié le 19/05/2025
Cet accompagnement est cofinancé par l'Union européenne au titre du FSE+.
En région Bourgogne-Franche-Comté, le dispositif d'accompagnement territorial Quartiers prioritaires des Politiques de la Ville (DTA QPV),concerne 5 agences et 5 conseillers mobilisés.
Modalités d'accompagnement
L’accompagnement des demandeurs d’emploi dans les quartiers QPV propose un accompagnement personnalisé et intensif vers l'emploi mis en œuvre par un conseiller dédié. L’objectif est de permettre à ce public de lutter contre la méconnaissance des offres de service permettant de lever les freins tels que la mobilité, la garde d’enfant, l’accès à la qualification, l’accès aux droits.
Le parcours d’accompagnement des participant(e)s s’effectue par des contacts réguliers et individualisés durant une période modulaire de 6 mois, renouvelable une fois si besoin, d'une durée maximale de 12 mois. Les points forts sont :
- Détection et diagnostic approfondi
- Accompagnement individuel personnalisé
- Sécurisation de la reprise d’emploi ou de l’entrée en formation par des contacts réguliers
Public visé
Il vise les demandeurs d'emploi résidant en Quartier prioritaire de la ville (QPV) rencontrant notamment des freins périphériques pour accéder à un emploi durable, identifiés notamment lors des diagnostics locaux en lien avec les QPV et/ou les contrats de ville, dès lors que ces « freins sociaux » ne les empêchent pas d’être en recherche active d'emploi.
Retour des bénéficiaires
Une femme de 40 ans m’est orientée par un centre social sur une de mes permanences. Cette personne est très fragile et s’est renfermée sur son foyer suite à son divorce. Elle veut reprendre un emploi mais le démarrage de l’accompagnement procure beaucoup d’angoisses et la met à mal. Après quelques mois, je l’oriente sur le collectif puisqu’elle n’a aucune relation sociale hormis pour la scolarité de ses enfants, et ne participe à aucune activité. Elle n’accepte au départ de n’y participer que lorsque j’y suis présente, et pour m’assurer de sa participation, je dois aller la chercher. Au bout d’un an d’accompagnement, Madame X bénéficie d’une AFPR, mais s’effondre physiquement et moralement au cours de celle-ci. Le collectif lui a alors permis de se raccrocher à une expérience positive. Aujourd’hui, Madame X n’est pas encore en emploi, mais elle s’est reconstruit un réseau, se permet de profiter de moments qui lui appartiennent (sorties sans ses enfants par exemple), a entamé une démarche de bénévolat ainsi que de soins psychologiques et un parcours médical. Si la reprise d’emploi n’est pas encore envisageable à court terme, les progrès effectués en terme réassurance sont spectaculaires.
Romane
Conseillère DTA QPV à Mâcon
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