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Le nucléaire, une filière d'avenir en BFC
La région Bourgogne-Franche-Comté, impliquée dans la relance de la filière nucléaire annoncée par le chef de l’État, participe à l’effort significatif de recrutement de 12 000 postes prévu en France à l’horizon 2030. Le point sur les enjeux à l’occasion de la semaine des métiers du nucléaire qui se déroule du 3 au 7 février.
Publié le 24/01/2025
La région Bourgogne-Franche-Comté, bien que dépourvue de centrales nucléaires, s'illustre comme la 8è région la plus dynamique du secteur nucléaire en France, un paradoxe qui souligne son rôle crucial dans la fabrication des grands composants nucléaires. Avec 270 établissements et 23 000 employés, ce secteur pèse lourd dans les territoires de Dijon-Châtillon-Montbard, Chalon-sur-Saône, Belfort ou Le Creusot-Montceau.
Des chiffres prometteurs
Dans cette région, 94 % des salariés bénéficient d'un CDI, un taux qui dépasse de six points celui observé dans l’industrie en général. Parmi les segments d'activité principaux, on trouve la fabrication de composants (12 893 salariés), l'exploitation et maintenance (4 408 salariés) et l'étude et conception (4 742 salariés). L'année 2024 prévoit la création de 900 emplois supplémentaires, principalement en CDI et en alternance. Cependant, le secteur rencontre des difficultés à attirer les jeunes, laissant près d’un métier sur deux en tension.
Mise en lumière des métiers du nucléaire
Dans ce contexte, la semaine des métiers du nucléaire, organisée du 3 au 7 février par France Travail Auvergne-Rhône-Alpes, se révèle essentielle pour valoriser le secteur et attirer de nouvelles recrues. En Bourgogne-Franche-Comté, une dizaine d'événements sont programmés : journées de sensibilisation à la filière nucléaire, ateliers de détection de potentiel et visites d'entreprises. La région soutient également la formation spécialisée des équipes avec des programmes innovants comme le « passeport nucléaire », un e-learning conçu pour favoriser l'acculturation à ces métiers spécifiques. Ce passeport devrait bientôt être mis à disposition au sein de l’Académie France Travail afin de renforcer les compétences du plus grand nombre.
Une synergie locale pour la relance
France Travail s'engage activement dans le secteur du nucléaire en Bourgogne-Franche-Comté, notamment par son appartenance au Club du nucléaire, qui réunit des acteurs industriels, institutionnels, académiques et des clusters tels qu'EDF, Framatome et GIFEN. Ce club vise à fédérer et animer les parties prenantes pour répondre aux besoins de compétences régionales.
Depuis avril 2021, l'Université des Métiers du Nucléaire, lancée par douze fondateurs comprenant EDF et France Travail, renforce cette dynamique, tout comme la récente signature de l’alliance des territoires. La coopération entre collectivités locales, entreprises et institutions doit garantir l'attractivité régionale et permettre de relever les défis de recrutement et de formation. Cette mobilisation est essentielle pour réussir la relance du nucléaire en France.
Le chef de l'État a annoncé en février 2022 la relance de la filière nucléaire, avec la construction de six nouveaux réacteurs et l'étude de huit autres.
Toute la documentation Bourgogne-Franche-Comté
Téléchargez le programme de la semaine des métiers du nucléaire
Lisez le Communiqué de presse Bourgogne-Franche-Comté avec les événements phares à destination des demandeurs d'emploi et des recruteurs
Découvrez ci-dessous l'infographie de la filière nucléaire en BFC
Vanessa Flageolet, conseillère référente nucléaire dans le 71
Le poste de référente nucléaire dans le département a été créé en novembre dernier. Mon travail consiste d’abord à promouvoir la filière nucléaire auprès des conseillers France Travail et de nos partenaires (comme le conseil départemental, la Milo, Cap Emploi, le Geiq industrie, l’école de la deuxième chance, l’IAE, l’UIMM…). Je suis en lien avec des demandeurs d’emploi afin de les orienter vers ces métiers, parfois méconnus, et avec les entreprises afin qu’ils accueillent des personnes en recherche au sein des dispositifs qui ont fait leurs preuves comme la POE (préparation opérationnelle à l’emploi), la MRS (méthode de recrutement par simulation), la PMSMP (période de mise en situation en milieu professionnel), la détection de potentiels. Il s’agit également de détecter les entreprises qui travaillent pour le secteur, car ce n’est pas toujours affiché de prime abord. Je travaille en lien avec tous les référents du secteur industriel dans le département, plus particulièrement à Chalon, Montceau, Le Creusot. En Saône-et-Loire, les salariés du nucléaire représentent 24% des emplois tous secteurs confondus. C’est donc un challenge motivant que de se mettre au service d’une filière qui a de forts besoins en recrutement dans les prochaines années.
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