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L'alternance : un tremplin vers l'insertion professionnelle pour tous
Le mercredi 14 mai, la DREETS Bourgogne-Franche-Comté a accueilli la deuxième édition de la matinale de l'insertion, réunissant les acteurs de l'emploi et de l'insertion autour de la thématique « l'alternance pour les personnes en situation de handicap : ensemble levons les freins ».
La matinale de l’insertion, proposée par la DREETS, l’AGEFIPH* et le FIPHFP**, s’inscrit dans le cadre du plan régional d’insertion des travailleurs handicapés Bourgogne-Franche-Comté. France Travail BFC fait partie des acteurs régionaux fortement mobilisés pour l’inclusion des personnes en situation de handicap, en lien étroit avec Cap Emploi.
« L’alternance, un moyen de rassurer les recruteurs »
Damien, 32 ans, en situation de handicap, témoigne de son parcours : de chargé de clientèle au sein d’une banque à sa réorientation vers la mécanique automobile. Cet ancien sportif de haut niveau ne pouvait plus travailler en continu sur les écrans car cela générait trop de fatigue oculaire, caractéristique de son handicap. Il s’est alors mis en relation avec Cap Emploi et a entrepris un CAP dans le secteur de la mécanique automobile. Aujourd’hui en deuxième année de bac professionnel, l’alternance lui permet de mieux connaître ses limites et besoins en situation de travail, optimisant ainsi l’adaptation de son poste en lien avec son entreprise. Il bénéficie notamment d’un plateau sur mesure qui l’éclaire tout en libérant ses mains. Damien souhaite continuer à se former et trouver un emploi pour consolider son expérience, dans le but de réaliser son projet de long terme : l’ouverture d’une entreprise adaptée d’aménagement de véhicules pour PMR.
« L’alternance, un financement facilité »
Ysaline, 28 ans, évoque sa recherche, accompagnée par la team handicap France Travail – Cap Emploi de Dijon puis par le PAVA 21. Alors en formation de câbleuse monteuse, elle souhaite obtenir le titre professionnel d’électricienne en bâtiment. Bien que le coût de la formation soit dissuasif, grâce à l’expertise des acteurs et sa volonté, elle a fini par obtenir une alternance avec les aides financières nécessaires. L’entreprise Eiffage l’a d’abord accueillie pour un stage puis en apprentissage, le soulagement au bout d’un parcours parfois difficile.
« L’alternance, une chance de confirmer sa vocation »
Kylian, apprenti pâtissier de 16 ans, est d’abord animé par sa passion créative, malgré un bras pas pleinement mobile. Alors en classe Segpa à Louhans, il a visité le CFA de Mercurey où il a décroché rapidement sa place. Mais les patrons ne se bousculaient pas au portillon pour l’accueillir par manque de temps, d’envie, de moyens. Jusqu’au jour où les planètes se sont alignées avec la boulangerie-pâtisserie située à 200 mètres de chez lui. L’ouverture d’esprit des camarades de promotion, l’accompagnement du PAVA et du CFA 71, ainsi que la communication avec ses patrons sur l’adaptation de son poste de travail, en font un apprenti heureux. Il envisage désormais soit de poursuivre ses études, soit d’entrer dans la vie active, voire de créer une entreprise à plus long terme.
« Aujourd’hui, si les entreprises travaillent à l'accueil des personnes en situation de handicap, elles améliorent plus globalement la sécurité et la qualité de vie au travail, ce qui ne peut que bénéficier à tous », conclut Fabrice Geurtz, directeur territorial du handicap.
*Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion professionnelle des personnes handicapées
**Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique
Le saviez-vous ?
En France, les apprentis en situation de handicap représentent 2 % des contrats d’apprentissage débutés en 2024. En Bourgogne-Franche-Comté, ils représentent 1.7 % de l’ensemble des contrats d’apprentissage signés dans la région.
HandiMatch & vous
France Travail a animé durant la matinée l’un des sept ateliers flash de présentation des offres de services présentes dans la région, en mettant en avant « HandiMatch », nouvelle formule désignant le sourcing inclusif. Comment favoriser la mise en relation entre entreprises handi-engagées et demandeurs d’emploi en situation de handicap ? Un système de filtrage et des pastilles permettent désormais aux demandeurs d’emploi, depuis les espaces personnalisés de francetravail.fr, de reconnaître les entreprises handi-engagées et aux entreprises de détecter, sur la base des compétences, des personnes en situation de handicap ayant consenti à le signaler dans leur espace personnel. Car c’est la règle d’or : il faut un consentement et une démarche volontaire de la part des demandeurs d’emploi. Les recruteurs ne peuvent quant à eux pas s’auto-identifier handi-engagés. Ce sont les conseillers France Travail ou Cap Emploi qui l’évaluent selon des critères précis comme le taux de personnes en situation de handicap dans l’entreprise, la politique d’achats auprès des entreprises intégrées et les actions de sensibilisation menées au cours de l’année. À ce jour, 2 200 demandeurs d’emploi et 100 employeurs sont identifiés en BFC.
Mot d'ouverture par la DREETS, l'AGEFIPH et le FIPHFP
Présentation de HandiMatch aux prescripteurs lors d'un atelier flash
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