« Recruter est une bonne chose, mais former les salariés, c'est encore mieux même s’il s'agit de contrats saisonniers ! »

Pourriez-vous nous présenter votre entreprise ?

Christophe Bidal :  La Grotte Chauvet 2 est un site exceptionnel qui attire environ 350 000 visiteurs par an. Nous avons des installations modernes, y compris une réplique de la grotte, des espaces scolaires et un centre de conférences. Nous disposons également d’une boutique, et d’un restaurant à table. Notre équipe permanente d'environ 36 personnes suffit à assurer l’activité sur l’année et nous recrutons une centaine de saisonniers chaque année pour la période d'avril à septembre. Les postes sont principalement dans les services de médiation-animation, technique, accueil-vente et marketing-communication. 

Notre projet est d'augmenter la fréquentation du site de Chauvet en proposant des visites audio-guidées et des animations pour les familles, mais aussi d’attirer plus de visiteurs étrangers.

Quelle est votre approche du recrutement et de la formation des saisonniers ?

Christophe Bidal :  Le marché du travail est complexe et très différent d’une région à une autre. En Ardèche, nous constatons qu'il y a plus de candidats disponibles pour les postes en médiation-animation que dans d'autres secteurs comme la restauration ou la technique. La concurrence avec d'autres sites touristiques et campings rend le recrutement encore plus difficile dans ces domaines. 

Recruter et trouver le bon candidat est une bonne chose, mais former les salariés, c'est encore mieux même s’il s'agit de contrats saisonniers ! Je crois beaucoup au potentiel de ces contrats. Prenons l'exemple d'un guide médiateur. Souvent, ces personnes ont environ 24 ou 25 ans, et le fait de travailler à Chauvet peut être significatif pour leur CV. Nous mettons donc en place des formations spécifiques pour les saisonniers, en amont de leur prise de poste. Ce qui a un double avantage.  D’un côté, nos visiteurs seront mieux accueillis et pris en charge. De l'autre, c’est bénéfique pour le candidat saisonnier qui est mieux préparé. Ce sont de véritables formations, incluant du secourisme, de la théâtralisation, de l'accueil, et de la gestion de conflits. Ainsi, après une ou deux saisons chez nous, lorsqu'ils chercheront un CDI ailleurs, leur expérience et leurs compétences seront valorisées.  
 
Le turnover peut être positif pour des sites comme le nôtre. Lorsqu'un salarié fait cinq, six ou sept saisons sur le même site, il peut finir par se lasser. À ce moment-là, il peut chercher à obtenir un CDI, et c'est ce que nous essayons de faciliter. 

Comment se passe votre collaboration avec France Travail ?

Christophe Bidal : Nous avons collaboré avec les équipes de France Travail à Aubenas, et avec les équipes permanentes de Chauvet et ce fut très fluide et efficace ! Nous cherchons à recruter localement autant que possible pour nos contrats saisonniers afin que les candidats connaissent bien le territoire et puissent facilement trouver un logement. 

Chaque début d'année, nous lançons notre recrutement et France Travail nous a contacté dès la fin novembre pour proposer un appui au recrutement de saisonniers. Ce qui nous a permis d’organiser cette année un job dating début janvier qui a attiré une cinquantaine de candidats. J'ai été agréablement surpris par la qualité des profils présentés ; au moins un candidat sur deux avait un profil intéressant. 

Nous avons également mis en place une formation pour nos saisonniers via une POE (Préparation Opérationnelle à l'Emploi) qui leur permet d'être mieux préparés avant leur arrivée sur le site. 

La réactivité et la compréhension de France Travail sur nos besoins spécifiques liés aux contrats saisonniers est vraiment bénéfique pour nous employeurs du secteur touristique. Leur aide lors du job dating et leur soutien dans la formation ont été précieux et je suis convaincu que nous continuerons à travailler ensemble à l'avenir.