« La Bretagne est une terre d’expérimentations et d’innovations »

Jeudi 6 février 2025, la direction régionale de France Travail Bretagne présentait aux médias les résultats de l’année écoulée et les perspectives pour celle à venir. Au quatrième trimestre 2024, France Travail Bretagne comptabilisait 249 270 demandeurs d’emploi (catégories A, B, C).

La Bretagne toujours dynamique

Avec ses 6 % de taux de chômage moyen, « l’un des trois plus faibles depuis 40 ans », souligne Nicolas Maxime, responsable statistiques, la Bretagne reste la meilleure région de France, toujours au coude à coude avec les Pays de la Loire. L’Ille-et-Vilaine et le Morbihan sont ses locomotives (5,9 %), devant le Finistère (6,2 %) et les Côtes-d’Armor (6,3 %), quand la moyenne nationale est de 7,5 %. Mention spéciale pour le bassin de Vitré (Ille-et-Vilaine), l’une des zones au plus bas taux en France (sur 302), et pour Rennes, au 2e rang des métropoles de l’Hexagone.

Seul bémol, ce taux est reparti à la hausse, fin 2024, ce qui traduit les difficultés des entreprises à se projeter, compte tenu des incertitudes nationales et internationales. D’autres indicateurs laissent aussi présager le début d’une période « moins dynamique pour l’économie », comme un ralentissement de la hausse de l’emploi salarié, la baisse de l’emploi intérim (principale main-d’œuvre de l’agroalimentaire et de la construction), ou bien encore le maintien à un niveau élevé des difficultés de recrutement. En moyenne, sur son site internet, France Travail Bretagne propose 66 700 offres d’emploi (dont 38 500 en CDI). En légère baisse, ce volume reste bien supérieur aux standards des années Covid (50 000).

« Chaque année, un renouveau complet de la demande d’emploi »

Pour mettre en évidence l’efficacité des actions de l’opérateur France Travail dans ses 37 agences de Bretagne, aux côtés de ses partenaires (mission locale, Cap emploi, etc.), le directeur régional adjoint, Stéphane Bideau, a, lui, rapproché le chiffre du retour à l’emploi, lors des trois premiers trimestres 2024 (201 707), de celui de la demande (249 270) : « Ils sont comparables. Cela signifie que, sur douze mois, il y a eu un renouveau complet de la demande d’emploi. » De quoi motiver la satisfaction des interlocuteurs de l’établissement : 84,1 % des demandeurs d’emploi se disent satisfaits de leur accompagnement par un conseiller (contre 78 % en 2020, indicateur en constant progrès) ; 87,5 % des jeunes, sur leur suivi en Contrat d’engagement jeune (CEJ) ; 90 % des bénéficiaires du RSA, quant à leur parcours renforcé ; 86 % des personnes en situation de handicap ou bien encore 85,9 % des entreprises.

La directrice régionale, Angélique Goodall, a souligné « combien la Bretagne était une terre d’expérimentations et d’innovations ». La région a, entre autres, testé l’accompagnement renforcé de 1 684 allocataires du RSA en Ille-et-Vilaine et dans le Finistère avec des résultats qui ont été spectaculaires : un peu plus de la moitié sont sortis du RSA douze mois après leur entrée dans le parcours. Un quart d’entre eux ont obtenu un emploi durable.
En 2025, les idées ne manquent pas pour aller encore plus loin, comme la mise en place de la marque France Travail Pro ou d’une quinzaine de task forces entreprises pour mieux prospecter les entreprises, particulièrement les petites et moyennes, actrices de sept recrutements sur dix.

Satisfait de leur accompagnement

Cet événement a également permis de mettre la lumière sur des succès et des belles histoires : ainsi, étaient invités deux chefs d’entreprise du bassin de Bain-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine), Sauveur Brelivet (Kolibry) et Daniel Tregoat (Capsulab Bio), venus témoigner avec leur jeune recruté de l’efficacité de la formation et de l’immersion, Mathéo Alliot, 22 ans, et Thomas Pruvost, 31 ans. Une conseillère France Travail, Françoise Le Menn, était également présente au côté de l’une des 80 bénéficiaires du RSA qu’elle a accompagnés pendant dix-huit mois. Reconnaissante, celle-ci a confié combien elle avait retrouvé « l’estime de soi » grâce à cet accompagnement et aux deux propositions de CDI qu’elle avait reçues pendant ce parcours.