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Semaine des métiers du maritime et du fluvial. Piriou a adopté la Méthode de Recrutement par Simulation
Pour lancer la Semaine des métiers du maritime et du fluvial (du 27 mars au 31 mars), Pôle emploi Bretagne était à Concarneau, sur les chantiers Piriou, pour mettre en valeur la MRS (Méthode de Recrutement par Simulation).
Publié le 31/03/2023
À Concarneau, les chantiers Piriou ont besoin de main-d’œuvre. « Cinquante personnes dans l’ensemble des métiers de la construction, des tuyauteurs, des chaudronniers et des mécaniciens », avance ainsi Jean-Marie Marzin, directeur de l’entreprise. Pour trouver ces prochains collaborateurs, la société s’est rapprochée de Pôle emploi Bretagne. L’établissement l’a aidé dans son recrutement via la Méthode de Recrutement par Simulation (MRS). « C’est une méthode qui existe depuis des années. Sa particularité est de s’adapter aux difficultés de recrutement des entreprises, souligne Frédéric Sévignon, directeur régional de Pôle emploi Bretagne, présent dans le Finistère pour le lancement de la Semaine des métiers du maritime et du fluvial. Elle permet de déceler les habiletés d’une personne à pouvoir faire tel ou tel métier. Ici, chez Piriou, on parle de dessin industriel, de point de soudure ou de tuyauteurs. » Terminé donc le processus habituel : envoi de CV, suivi d’un entretien avant une possible embauche.
Dominique Kervern : « On recrute sur l’habileté des candidats, pas leur CV »
« On recrute sans CV, ni diplôme, mais uniquement sur l'habileté des candidats, ça nous permet d’avoir des profils d’horizons différents, confie Dominique Kervern, directeur des ressources humaines du groupe finistérien. Cette méthode est un plus pour nous : elle nous permet d’être en relation avec des personnes auxquelles on n'aurait pas spontanément pensé. » En plus d’être probante, la MRS permet aussi d’être optimiste pour le futur. Les chantiers Piriou visent un taux de reconversion de 60%. « On était entre 30% et 50% avec un processus de recrutement habituel, avance Jean-Marie Marzin. On planche désormais sur une augmentation car on se dit que les personnes en contrat de professionnalisation sont plus aptes à relever ce défi de reconversion. » Une hausse rendue possible, notamment, grâce aux différentes étapes menées par les équipes locales de Pôle emploi. En amont, les réunions d’informations permettent de bien présenter les attentes de l’entreprise auprès des candidats, de réaliser un meilleur ciblage. Un travail préalable qui porte ses fruits. « Les échecs sont de moins en moins nombreux, relève encore Frédéric Sévignon. Nous nous assurons que l’emploi convient à la personne. On gagne alors en efficacité contrairement à un système normal où, au bout de deux/trois semaines le candidat se dit que ça ne lui plaît pas et arrête. Avec les personnes qui suivent la MRS, on est sûr qu’elles iront au bout des choses. »
Emeline en reconversion sur le métier de chaudronnier
De leur côté, les candidats se retrouvent dans des situations moins stressantes. Ils savent rapidement si le métier identifié leur convient. En contrat de professionnalisation charpentier coque depuis février 2023, Émeline est ravie. « Je souhaitais me rapprocher d’un métier manuel. Cette méthode m'a permis de me lancer plus simplement, indique-t-elle. C’est moins stressant. On est directement dans le concret, c’est ce que je recherchais. » Une fois son contrat terminé, dans un peu moins d’un an maintenant, elle espère signer un CDI. Idem pour Kevin, nouveau tuyauteur. Avec un antécédent dans le monde automobile, la MRS lui a permis de se fondre rapidement « dans le moule ». Il souhaite, lui aussi, s’inscrire sur la durée au sein de la société. Une finalité qu’espère également l’entreprise Piriou. Un an après avoir lancé la phase de recrutement, la société est ravie des premiers retours venus de la chaîne de production. « Ça reste un peu jeune, mais le ressenti à travers la vision de mes chefs d’ateliers est confortant, relate Jean-Marie Marzin, le directeur. Lors des années précédentes, nos chefs d’ateliers disaient qu’ils avaient du mal à faire passer les bonnes informations. La MRS apporte, elle, un point d’entente, les nouveaux comprennent rapidement et les chefs d’atelier le ressentent de suite. Cela permet d’être confiant pour le futur. » Dominique Kervern, le DRH, acquiesce : « Aujourd’hui nous sommes contents si les gens présents s’inscrivent bien dans le schéma de l’entreprise. On est sûr de recommencer dans un an avec Pôle emploi, qui est un vrai partenaire. »
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