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Changer les regards sur l'agroalimentaire

Quiz sur les idées reçues, Escape Game et casques de réalité virtuelle... Le 6 novembre, le Centre culinaire de Rennes a accueilli l'événement « En route vers l'agro » qui ouvrait la Semaine nationale de l’emploi agroalimentaire. Son objectif : changer les regards des demandeurs d'emploi sur cette industrie et leur permettre de découvrir un secteur très vaste et qui recrute fortement en Bretagne.

Publié le  08/11/2023

« On peut intégrer l'industrie de l'agroalimentaire en venant d'horizons professionnels très différents », assure Déborah Humbert-Garcia, responsable d'équipe Entreprises à l'agence Pôle emploi de Rennes Ouest. La semaine des métiers de l'agroalimentaire, qui propose plus de 80 événements en Bretagne du 6 au 10 novembre, est l'occasion de découvrir ce secteur majeur en Bretagne, plus grande région agricole et agroalimentaire en Europe, avec plus de 70 000 salariés et près de 1400 entreprises, dont 80% de TPE et PME. Pour bien démarrer cette semaine, le Centre culinaire de Rennes accueillait 50 demandeurs d'emploi et six entreprises, le lundi 6 novembre. En introduction, Jean-Bernard Guyot, de l'Association bretonne des entreprises de l'agroalimentaire (ABEA), a rappelé que « neuf salariés sur dix se disent fiers de travailler dans le secteur ». Une industrie très vaste, avec différentes familles de métiers : production, maintenance, qualité, fonctions support, logistique, achats, recherche et développement, marketing/vente.

Casser les idées reçues

Tout au long de la journée, les participants ont pris part, en petits groupes, à différents ateliers pour appréhender cette industrie aux multiples dimensions. L'équipe aux étiquettes jaunes s'est d'abord dirigée vers le quiz sur les idées reçues. Une étape essentielle pour aborder un secteur qui peine à pourvoir ses postes en raison d'une mauvaise image. Corinne Samson, conseillère entreprises à l'agence Pôle emploi Rennes Ouest, lève les malentendus un à un : « Mal payé ? L'agroalimentaire rémunère en moyenne 20% de plus que les autres industries. Un univers d'homme ? Le secteur compte 40% de femmes dans ses rangs... » Reste la potentielle problématique de la mobilité. Corinne Samson rappelle que « plusieurs associations organisent des covoiturages pour les salariés, et que certaines entreprises mettent désormais en place des navettes pour rejoindre leurs ateliers ».

Une fois certaines craintes dissipées, le groupe s'immerge dans le quotidien de certains métiers à l'aide de casques de réalité virtuelle. Les participants, enthousiastes, se voient ainsi préparer du pâté chez Loste, ou encore travailler dans une usine de conditionnement de tomates. Cela n'est pas sans susciter des réactions, souvent positives. « L'un des participants a ainsi remarqué que, avec les systèmes automatisés, la technicité peut passer essentiellement par du contrôle visuel, et pas nécessairement par du travail manuel », note Patricia Flahaut, conseillère entreprise chez Ocapiat, qui estime que « montrer des images qu'on n'a pas l'habitude de voir peut attirer de nouvelles personnes vers le secteur ». « L'utilisation de casques de réalité virtuelle se veut un prémisse aux immersions facilitées de Pôle emploi », ajoute Déborah Humbert Garcia.
Pour terminer la matinée, le petit groupe était invité à participer à un Escape Game. Fouillant la pièce à la recherche d'informations, les candidats devaient faire preuve de cohésion pour appréhender les savoir-faire et savoir-être requis afin de trouver le candidat idéal à un poste défini.

« Une bonne représentation de la réalité »

Les différentes activités ont été le théâtre d'échanges entre les personnes ayant déjà travaillé dans l'agroalimentaire et ceux qui découvraient le secteur. Mostapha, qui a déjà connu le secteur à différents postes, en intérim, estime ainsi que « les différents ateliers donnent une bonne représentation de la réalité du secteur ainsi qu'une bonne mise en perspective du tissu industriel de la région ».  Aujourd'hui ingénieur automobile, en quête de reconversion, il prévoit de se renseigner davantage sur les profils d'ingénieurs recherchés dans le secteur en Bretagne. De son côté, Kader Yomba, qui n'avait aucune connaissance du secteur, a une idée précise en tête : « Je m'intéresse à l'import-export de produits exotiques, tels que les piments ou les fruits, ainsi qu'à leur processus de transformation et à leur mise en emballage ».

Après cette matinée riche en informations, les participants étaient invités à partager le repas avec les  représentants d'entreprises, avant d'échanger avec eux sous forme de job-dating. Vers, peut-être, de premiers pas dans l'agroalimentaire, voire la naissance de nouvelles vocations.

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