Agroalimentaire : Attirer autrement

« Tout le monde a déjà joué au tennis de table. Il s'agit d'un sport accessible à toutes et à tous, quel que soit la condition physique ou l'âge. Ce ‘ping dating’ (job dating autour d’une partie de ping pong) est donc une manière agréable de rencontrer les demandeurs d'emploi », estime Simon Martin, responsable Ressources humaines des Délices du Valplessis. Cette entité du groupe Agromousquetaires, qui fabrique des glaces et desserts glacés, était présente aux côtés d'autres entreprises du groupement lors du ping dating organisé le 6 novembre, avec l'agence Pôle emploi de Vitré, dans les locaux du club de tennis de table local, à l'occasion de la Semaine nationale de l’emploi agroalimentaire.

« Il est important de montrer aux candidats potentiels quelles sont réellement nos conditions de travail », exprime Pierre-Marie Mahéas, responsable RH de Gatine Viandes à La Guerche-de-Bretagne. « Mais aussi de montrer que l'on veille au bien-être animal, en cassant l'image qu'on peut avoir d'un établissement de première et de deuxième transformations. D'autant plus qu'il n'est pas évident de recruter, avec un taux de chômage extrêmement faible sur le pays de Vitré (3,7%) ».

De son côté, Clémence de Saint-Seine, responsable RH à SVA Jean Rozé, se dit satisfaite des partenariats privilégiés avec Pôle emploi, qui « nous aide à identifier des candidats qui ne vont pas spontanément se présenter chez nous ». Elle salue l'initiative de réunir, depuis deux ans, tous les sites d'Agromousquetaires lors d'événements communs. Une manière de dévoiler la réalité de l'entreprise au plus grand nombre. « Nous avons plusieurs ateliers où les compétences sont relativement les mêmes que dans d'autres domaines de l'industrie », rappelle-t-elle.

« Rencontrer les entreprises pour faire tomber les préjugés »

« Il faut attirer autrement sur ces postes industriels en montrant une autre image », abonde Christelle Celini, conseillère entreprise pour le secteur agroalimentaire à l'agence Pôle emploi de Vitré. « C'est en allant rencontrer les entreprises qu'on peut faire tomber les préjugés. Il existe notamment des évolutions de postes. On peut ainsi commencer comme opérateur et aboutir en recherche et développement ».

À chaque secteur sa problématique. À Quiberon, la conserverie La Belle-Îloise peine elle aussi à recruter, notamment pour des raisons de mobilité. C'est pourquoi l'entreprise a décidé de mettre en place une navette pour ses employés, entre Auray et la presqu'île. Un avantage considérable en faveur de la qualité de vie au travail que cinq demandeurs d'emploi ont découvert, le 9 novembre, à l'occasion d'un escape game organisé dans les locaux de la conserverie. « Un jeu qui a permis de présenter l'entreprise, ses métiers, ses différents produits selon les saisons... », énumère Anne Riblier, conseillère entreprise à l'agence Pôle emploi d'Auray. Dans la foulée, les demandeurs d'emploi ont pu mettre des images sur les mots, en observant le travail des employés à travers les vitres de l'atelier avant de déguster différents produits.

Innover et adapter nos services tous les jours est au coeur de notre stratégie pour répondre efficacement aux besoins des entreprises .