1ère année du CEJ : des jeunes motivés et satisfaits

Lancé en France le 1er mars 2022, pour permettre, chaque année, à 500 000 jeunes de 16 à 25 ans sans emploi ni formation de s’insérer professionnellement, le Contrat d'Engagement Jeune (CEJ) a été déployé, dans le bassin d’emploi de Rennes, par Pôle emploi et le réseau de missions locales We Ker. Les partenaires ont fait le choix de célébrer ce premier anniversaire, le 18 avril, dans les locaux d'Orthofiga, à Vern-sur-Seiche. Cette entreprise, spécialisée dans la fabrication de prothèses et d'orthèses, peine à recruter dans un contexte de croissance de ses activités.

En présence des partenaires et de représentants institutionnels, sept jeunes en CEJ ont eu l'occasion de découvrir le savoir-faire de l'entreprise et les opportunités d'embauche. En parallèle, ils ont pu partager leurs ressentis sur le dispositif. Ayant quitté le système scolaire en troisième, Alexandre Avril a multiplié les expériences en restauration et en intérim. En CEJ depuis août 2022, il se dit « satisfait de l'accompagnement personnalisé. Quand je suis un peu perdu, je peux appeler ma conseillère Pôle emploi qui m'explique les démarches à suivre pour faire aboutir mon projet ».  
De son côté, Chloé Dersoir a enchaîné des contrats proposés par la Mission locale avant d'intégrer la PREPA Avenir Jeunes puis le CEJ, en octobre 2022. « Avant, je n'avais aucune confiance en moi. Les deux dispositifs m'ont permis d'être bien dans ma peau et d'aller de moi-même vers les entreprises », assure la jeune femme.

Un métier valorisant

Des témoignages qui réjouissent Anne Coudray, responsable CEJ chez We Ker. « L'intérêt principal du dispositif est justement la mise en dynamique des jeunes. Plus ils auront d'expérience, plus ils gagneront en confiance et deviendront autonomes ». We Ker travaille avec Pôle emploi de façon rapprochée. « Depuis septembre 2022, nous organisons une visite d'entreprise mensuelle pour six à dix jeunes », précise Anne Coudray. C'est à chaque fois l'occasion de connaître les attentes des employeurs. Orthofiga, l'entreprise du jour, a la particularité de former directement ses salariés. « Nos matériaux et nos appareils évoluent en permanence. On est sans cesse dans l'apprentissage. Nous recherchons donc avant tout des candidats motivés mais aussi manuels, car le métier de technicien en orthopédie demande beaucoup de précision », précise Quentin Thomas, manager en positionnement. « On saura leur faire acquérir toutes les compétences en trois ans », ajoute Loïc Brugalais, directeur général, qui insiste sur l'atmosphère bienveillante de l'entreprise : « Nos employés trouvent valorisant d'avoir un métier qui améliore la qualité de vie de personnes handicapées ou amputées », assure-t-il.
 

« La performance par la confiance »

Quentin Thomas se réjouit que le CEJ « permette à des jeunes de s'intéresser à la profession ». C'est le cas de Yabidine Bacar : « Orienté par ma conseillère, je suis actuellement une formation de modélisation 3D. Par ce biais, j'ai découvert Orthofiga, car l'entreprise utilise des outils de conception numérique », révèle-t-il.
Le ressenti positif des jeunes en CEJ se confirme dans les chiffres. « Ainsi, sur une année, on a remarqué que 55 % des jeunes qui quittaient le dispositif avaient trouvé un emploi. C'est plus que pour la Garantie Jeunes (45 %) », précise Anne Coudray. « Le dispositif relevait de la performance par la confiance, ajoute Françoise Le Menn, conseillère CEJ à l'agence Pôle emploi de Rennes Est. C'est une vraie satisfaction que les chiffres soient au rendez-vous ». Comment expliquer ce succès ? « Je pense que la réelle souplesse dont nous disposons pour conseiller les jeunes et organiser nos actions nous aide grandement à atteindre nos objectifs », estime la conseillère.