La dynamique du secteur Transport en Bretagne

Le secteur du transport offre des opportunités parmi les plus variées sur le marché de l’emploi. Avec 62 000 employés, la progression en volume annuel n’a pas ralenti malgré la crise sanitaire, malgré « une perte de quelques pourcents en nombre de conducteurs » remarque Olivier Gougeon, délégué régional de la FNTV (Fédération nationale des transports de voyageurs). Et selon les régions, la pandémie n’a pas eu le même impact. « Le transport routier de marchandises a beaucoup moins souffert en Bretagne que dans d'autres régions, grâce notamment aux activités agricoles et agroalimentaires », ajoute Éric Godefroy, délégué régional chez AFT Transport logistique.
Les dégâts les plus importants ont été constatés du côté du transport de voyageur. « De nombreux conducteurs et conductrices ont démissionné à cause du risque sanitaire.  En effet, dans les transports scolaires, la moyenne d'âge dépasse les 50 ans », rappelle Olivier Gougeon. C’est logiquement dans ce secteur qu’il y a aujourd’hui le plus grand nombre d’opportunité puisque pas moins de 600 postes de conducteurs sont à pourvoir pour boucler cette saison, répartis entre les lignes scolaires, les lignes régulières et les cars de tourisme, mais aussi des mécaniciens autocar et des responsables d'exploitation.

Du côté du transport de marchandises, Éric Godefroy estime les besoins à « environ 2300 nouveaux conducteurs chaque année, en Bretagne, en prenant en compte le transport pour compte d'autrui et le transport pour compte propre ». Les besoins se font non seulement ressentir dans toutes les activités de la branche, de la conduite à la logistique, mais aussi dans le transport sanitaire, qui a besoin, annuellement, de 300 nouveaux ambulanciers diplômés d'état, tout comme dans le secteur du déménagement. « Cela va du transport de frigo à la citerne en marchandises dangereuses en passant par le transport de colis », détaille Anthony Rouxel. Les besoins sont réels autant dans la conduite que dans la logistique ou les postes de caristes. « Les besoins en recrutement demeurent importants pour accompagner la croissance du E-Commerce et le dynamisme du bâtiment », ajoute-t-il.

Des offres de formation à la carte

Différentes offres de formation existent. « Pour les métiers de la route, on peut choisir de suivre une formation qualifiante et diplômante ou de passer le permis poids-lourds puis la formation initiale minimale obligatoire », explique Éric Godefroy. Ces formations sont proposées par les organismes de la branche, parmi lesquels Aftal et Promotrans, par les organismes institutionnels tels que l'Afpa et le Greta, ou encore par des organismes privés. Les métiers de la logistique peuvent eux aussi être abordés à travers ces différents types de formations.
« Pour devenir conducteur en transport de voyageurs, il est possible d'obtenir un titre professionnel de Conduite de transport en commun sur route ou de passer le permis D puis la Formation initiale minimale obligatoire voyageurs », ajoute Olivier Gougeon. Le secteur propose également un CAP en alternance, sur un an, pour devenir agent d'accueil transports en commun.
Ces différents métiers demandent des compétences très différentes. « Dans le secteur des marchandises, on transporte de tout avec des véhicules très différents, rappelle Éric Godefroy. « En plus de savoir conduire un véhicule lourd, il faut avoir des compétences sur le chargement et l'utilisation des outils numériques, être ponctuel, avoir le sens de l'initiative, un bon relationnel, une connaissance de la géographie... » Le transport de voyageurs requiert quant à lui, entre autres, une conduite souple et sécurisée, de la courtoisie, une capacité à résoudre des conflits et à effectuer les gestes de  premiers secours.