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QVCT : quand le monde de l’entreprise prend le sujet à bras-le-corps

D’après une récente étude menée par Ipsos et Qualisocial, en France, 88 % des collaborateurs octroient une place significative à la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT).

Publié le  01/03/2024

Ce concept est en effet devenu indissociable de la vie des organisations, et pour cause : adressant à la fois les questions de santé, de formation, d’égalité professionnelle ou encore de qualité du climat social, la QVCT est sans conteste vectrice de bien-être et de d’engagement pour les forces de travail. Un état de fait qui incite toujours plus d’entreprises à l’appliquer au quotidien. Lumière sur quelques-unes des initiatives en la matière.

Appréhender le travail sous l’angle de la flexibilité, de l’équilibre et de l’autonomie

Air France et Sopra Steria ont toutes deux un point commun : celui de faire de l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle l’un des fers de lance de leur démarche QVCT. Un parti pris partagé par le groupe Orange, qui décline cette notion en un cadre opérationnel où se mêlent encadrement des horaires de réunion et droit à la déconnexion2 entre autres. Wavestone, elle, a imaginé « Smartworking@Wavestone »3, un dispositif permettant aux employés d’être libres dans la manière d’organiser leur travail, grâce à un cadre de confiance instauré entre managers et managés.

L’équilibre vie pro-vie perso et la flexibilité font également partie de l’approche menée par Michelin, tout comme la montée en autonomie des collaborateurs. C’est dans cette optique que l’entreprise a créé « I Care »4, un programme de responsabilisation à grande échelle, visant à donner à chaque employé les moyens de se positionner comme leader de l’organisation. Pour d’autres, QVCT rime plutôt avec espaces de travail réinventés, à l’instar d’Harmonie Mutuelle, qui a fait de son siège administratif un lieu de vie tourné vers le collectif et adapté à l’hybridation des modes de travail5.

 

QVT ou QVCT : quelle différence ?

 

La QVCT6 s’inscrit dans la continuité de la qualité de vie au travail (QVT), apparue il y a un peu plus de dix ans. Elle porte l’ambition d’étendre le champ d’intervention de la QVT aux « conditions de travail » - rythme, moyens matériels et immatériels accessibles, sens des missions proposées, etc. – afin de les améliorer durablement.

S’engager en faveur de la santé des équipes

En outre, la santé physique et psychique des équipes constitue l’un des axes fondamentaux des politiques de QVCT de certains employeurs. Cela peut se traduire par la mise en œuvre d’offres sportives attractives, ou le déploiement d’initiatives ciblant spécifiquement les enjeux de santé mentale.

Exemple avec Adeo et sa stratégie « Safety First »7 qui, outre son ambition de réduire nettement les accidents du travail et les maladies professionnelles, fait de la santé mentale une priorité. Ici, les managers de la société sont sensibilisés aux risques psycho-sociaux et apprennent à détecter les signaux faibles alertant sur une situation de travail dégradée ou un état de détresse psychologique.

Pour Nexity8, l’attention portée à la santé mentale passe par l’instauration d’une cellule d’écoute psychologique, et d’un dispositif d’accompagnement dédié aux salariés aidants. Un service de téléconsultation médicale est par ailleurs mis à disposition des employés.

Investir dans l’expérience collaborateurs et le développement des talents

S’inscrire dans une démarche de QVCT, c’est aussi questionner l’expérience proposée aux collaborateurs, qu’il s’agisse de parcours d’onboarding (intégration) innovants ou de dispositifs de formation déployés tout au long de la vie professionnelle.

Dans ce contexte, Sanofi9 a conçu des parcours d’apprentissage destinés aux jeunes salariés. Au programme, la mise en place d’un accompagnement par des « manager-tuteurs » et l’accès à une plateforme de formation portant sur des ressources et compétences transverses à l’organisation. En parallèle, Sanofi donne aux jeunes les moyens de renforcer leurs soft skills via une certification diplômante.

Du côté de Michelin, la « Manufacture des Talents »10 accélère la montée en compétences des équipes et favorise le développement personnel et professionnel de chacun. L’objectif ? Faire de la mobilité interne le premier canal de recrutement.

 

Étude Ipsos et Qualisocial – Les éléments à retenir :

  • 54 % des personnes interrogées jugent la QVCT comme prioritaire et 34 % comme importante ;
  • La qualité des relations au travail, la variété des missions, l’équilibre vie pro-vie perso et l’autonomie figurent parmi les dimensions les plus impactantes de la QVCT ;
  • 61 % des entreprises ayant instauré des politiques de QVCT constatent un effet positif sur la santé mentale de leurs salariés. Ce chiffre monte à 71 % pour les employeurs les plus avancés sur le sujet.

 

 


1https://www.qualisocial.com/barometre-qvct-qualisocial-ipsos-2024/

2https://orange.jobs/site/fr-pro-perso/index.htm

3https://www.wavestone.com/fr/carrieres/avantages-et-cadre-de-travail/

4https://recrutement.michelin.fr/travailler-chez-michelin#qualit%C3%A9-de-vie-et-des-conditions-de-travail

5https://www.harmonie-mutuelle.fr/marque/a-propos/espace-emploi/travailler-pour-le-mieux-vivre/modes-de-travail-innovants

6https://www.anact.fr/la-qvct-de-quoi-parle-t

7https://www.adeo.com/news/bien-etre-et-sante-des-collaborateurs-deux-priorites-adeo/

8https://nexity.group/recrutement/bien-etre-collaborateurs

9https://www.sanofi.fr/fr/travailler-chez-nous/favoriserlemploidesjeunes

10https://recrutement.michelin.fr/travailler-chez-michelin

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