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Dans les Hautes-Alpes, la Fondation de la deuxième chance offre des coups de pouce à la mobilité
Les demandeurs d’emploi sont parfois confrontés à la nécessité de se déplacer dans un territoire où les transports en commun ne répondent pas toujours à leurs besoins. France Travail s’appuie sur ses partenaires pour compléter ses propositions d'aide à la mobilité.
Publié le 06/12/2018
Dans le cadre de sa convention avec la Plate-forme Initiative Nord Hautes-Alpes, France Travail bénéficie depuis le renouvellement de l’accord le 19 juin 2018, des actions menées par la Fondation de la deuxième chance qui, en complément des aides proposées, peut orienter les demandeurs d’emploi pour bénéficier d’un coup de pouce supplémentaire.
La Fondation de la deuxième chance accompagne des personnes de 18 à 62 ans. Elle leur offre un soutien humain et financier pour mener à bien un projet professionnel réaliste et durable : une formation qualifiante, un accompagnement à la création ou à la reprise d'entreprise, un coup de pouce pour accéder à un contrat de travail.
Entretien avec Stephan Blondel, directeur de la Plate-forme initiative Hautes-Alpes et délégué de la Fondation de la deuxième chance Alpes du Sud.
Qui peut bénéficier du soutien de la Fondation de la deuxième chance ?
«Initiative Nord Hautes-Alpes héberge et est agréée « Fondation de la deuxième chance ». La Fondation accompagne des personnes qui ont toutes une histoire que l’on peut qualifier d’incroyable et manifestent une volonté réelle de rebondir.
70 % des personnes que nous accompagnons sont orientées par France Travail. Nous sommes une des rares antennes de la Fondation de la deuxième chance à pouvoir procurer des aides à la mobilité, sous forme de subvention au permis de conduire. En effet, dans les Hautes-Alpes, les transports en commun sont insuffisants pour aller travailler et les demandeurs d’emploi ont vraiment besoin d’être aidés pour passer leur permis de conduire. Certains d’entre eux décrochent un contrat, mais l’employeur exige le permis de conduire.
Lorsque l’employeur nous fait part de cette condition, nous étudions le dossier en relation avec le conseiller France Travail. Cette situation s’est produite récemment : nous avons subventionné le permis de conduire d’un futur salarié qui sortait d’un contrat en entreprise de travail temporaire d'insertion (ETTI) et qui nous a prouvé ses motivations.»
Comment fonctionne le partenariat avec France Travail ?
«Nous avons des relations très étroites : tous les quinze jours, nous organisons une permanence dans les locaux de France Travail, ce qui permet aux demandeurs d’emploi de rencontrer, dans un même lieu, leur conseiller France Travail et le conseiller de la plate-forme Initiative. Cela nous donne une plus grande réactivité et une grande proximité, tant avec les futurs créateurs qu’avec France Travail.
Dans la mesure où de nombreux bénéficiaires des services de la plate-forme sont orientés par France Travail, nous avons demandé à France Travail de faire partie de la commission d’agrément pour les prêts d’honneur. Le conseiller connait les demandeurs d’emploi. Nous étudions ensemble leurs profils, leurs droits et ainsi leurs chances de faire aboutir leurs projets de création d’entreprise, de formation ou de retour à l’emploi.
Pour nous, l’expertise de France Travail est un gage de sérieux et de reconnaissance de la qualité des projets qui nous sont présentés. Ensemble, nous sommes engagés dans une démarche qui place la personne au centre de nos actions.
Stephan Blondel
Directeur de la Plate-forme initiative Hautes-Alpes et délégué de la Fondation de la deuxième chance Alpes du Sud
Quels sont les atouts de ce partenariat ?
«Nos possibilités d’intervention et de coup de pouce sont limitées par nos enveloppes budgétaires respectives. En finançant les aides en complémentarité et en étudiant ensemble les profils qui en ont le plus besoin, nous pouvons aider beaucoup plus de bénéficiaires».
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